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Jean Salaré (1600-1678) père et fils
L’avocat
Qui était Jean Salaré (1600-1678) ?
Salaré Jean substitut de Mons le Procureur général en Bareige, témoin mariage Mariage 22/01/1660
A son décès Jean Salaré semble avoir dicté ses dernières volontés notamment d’enterrer son cÅ“ur à part .
Au musée de l’église de Luz, est exposée cette pierre tombale à l’inscription particulière et désignant Salaré comme fondateur de ...
Il est enseveli "dans la chapelle de Pietat au 1er rang des séculiers"
- Acte décès Raymond Jean Salaré 13 mai 1678
- Acte décès Raymond Jean Salaré 13 mai 1778
On trouve plusieurs témoignages de ses interventions de son fils l’avocat, mais il paraissait aussi à ce titre représenter les intérêts de particuliers ou bien de la communauté
Esprit libre ou esprit de contradiction, nous pensons avoir affaire à un homme à la forte personnalité.
1722 : un document rédigé par l’avocat Salaré
Le vic de Darrelaigue s’adjoint donc les services d’un avocat afin de renforcer sa requète auprès du sénéchal. Celui-ci rédige un document permettant d’étayer la demande. L’avocat commence par rappeler la sentence de janvier 1414 qui stipule que les montagnes communes aux vics devaient être gérées conjointement Salaré réaffirme le principe d’indivision et insiste sur l’indispensable concertation et consentement des vics entre eux : « Les habitants du vic du Pla d’Esterre n’ont pu aliéner la propriété du tout ni d’une partie de la dite montagne. La chose est commune à plusieurs comme singuliers et particuliers, la vente ne peut être faite sans le consentement de tous, en sorte que le refus de consentement d’un peut empecher la vente. En sorte que ces sortes de vente et aliénations des biens communs sont absolument nulles et cassables pour avoir été faites sans délibération en présence de toutes les communautés ou des deux tiers des habitants, sans permission ni autorité de justice, sans affiche ni enchères préalables le tout sans qu’aucune nécessité qui est la condition essentielle pour laquelle aucune vente ce dette qualité ne peut être faite. » (sic)
Enfin, Salaré estime recevable l’argument selon lequel la vente des herbages ne peut etre faite à des propriétaires du Lavedan. En effet, un acte de juillet 1714 précise que l’afferme reste possible exclusivement pour des marchands espagnols.
Pour terminer, Salaré demande l’invalidation de la vente : il souhaite que les « fermes soient déclarées nulles ».
Le 7 janvier 1624, Jean Salaré se marie avec Marguerite Frairot. (ad65)
Salaré l’esprit de contradiction en 1740
« Il est dit que le sieur Salaré est depuis plusieurs années le fléau de la vallée de Barèges par son esprit remuant et litigieux. La vallée de B est en discussion depuis plusieurs années avec les Espagnols ses voisins sur la possession de qql montagnes. Il y a eu différentes conférences par ordre de la Cour entre des commissaires français et espagnols sans qu’on ait pu encore y parvenir. « Le sieur Salaré est gravement soupçonné pour ne pas dire convaincu de donner des conseils aux espagnols et de fournir des mémoires contres ses propres compatriotes. on a vue des gens envoyés par le commissaire espagnol entrer chez lui ds la nuit pour consulter les objections du commissaire français. ». »
Lettre 8/09/1740 Comte de st Florentin d’Aignan, p.79. Brives. Pyrénées sans frontières
Salaré le nouveau médiateurà propos des dîmes autour de 1750
La dime - du latin decima, dixième -était, sous l’Ancien Régime en France, un impôt collecté en faveur de l’église. Afin de procéder à la collecte de cet impôt, le curé primitif passait par un fermier. La dîme était donc récoltée par un fermier, qui la conservait moyennant une redevance annuelle.
Ici, le fermier général est Cantonet .
14 mai 1754 Lafèche notaire
"Lesquels sieurs consuls composant la ville trois vics et Esterre à la suite des affiches et publications qui ont été faites � ?� pour la ferme des montagnes de Camplong et de la Pène de Barrada appartenant aux communautés ayant mis leurs montagnes à l’enchère ce jour dans l’hôtel de ville.. ; représenté Bernard Destrade .. hans de la ville de Lus... Et attendu qu’il s’était élevé des contestations à raison de la dime entre les fermiers des montagnes et M Legrand prieur de Toulouse, M Salaré habitant de Luz ici présent stipulant et acceptant en conséquence d’une lettre à luy � ?� par Cantonet fermier général et Commandeur s’oblige de faire tenir quitte le dit Cantonet de la dîme au moyen de la somme de nonantes livres pour la ferme de Camplong, de celle de 14 livres pour celle de Barada pour chacune des années aussy quelle a été payée jusqu’à présent� ?� pas bétail infecté
Témoins : Jean carrot, Jean Lagaye hans Luz, Destrade, Salaré, Souberbie, Crampet, Fr Coméra consuls de Lus
19 juillet 1754 Lafèche notaire
"Bernard Cantonet fermier général et administrateur de la Commanderie de Beaud.. ; hans de Lestelle en Béarn lequel de son bon gré a mis et met en afferme pour cette année seulement la dîme des bestiaux espagnols pacageant sur les montagnes de la vallée de Barège en faveur du sieur Jean Salaré � ?�. Lus ..somme de 482 livres� ?� � la fête prochaine de la St Michel de septembre� ?�."
Salaré le fondé de pouvoir en 1768
D’après Lavedan, Salaré assista la vallée en tant que représentant du tiers Etat dans la négociation de la Nouvelle Coutume des Héritages.
« La coutume des héritages écrite par Nogués de Luz était combattu par la noblesse, Une session des trois ordres des pays coutumiers fut tenu à Tarbes le 4/11 au 07/12/1768. (� ?�). La vallée était représentée par Noguès Germain , le Procureur du Roi au siège consulaire de la vallée de Barèges et Jean Salaré avocat de Luz fondé de pouvoir des hab de la communauté pour le tiers état, pour le noblesse Bernard Peris abbé lay de Sers et Viey et J Lafèche abbélay ayant acheté la charge des abbé lays de Sazos et viscos.
Nouvelle coutume adoptée le 17/12/1768 (instituer l’enfant que l’on veut désormais et non l’éain� comme les usages de la Coutume )
1768 Lavedan p 402
Un fondé de pouvoir : a reçu le mandat de négocier et de conclure des opérations importantes
Salaré assesseur en 1769 ?
« Salaré prétend d’être assesseur de la vallée et avoir le droit d’assister à la reddition des comptes de la vallée � ?� ; au contraire en être exclus à cause de son humeur tracassière. L’état de trouble où se trouve la communauté ne permet pas que vous vous éleviez contre des irrégularités que vous avez cru apercevoir «
Délibérations de Luz, le 7 mai 1769
Assesseur cad officier de justice
La reddition de comptes est l’opération effectuée par un mandataire ou un administrateur . Il s’agit de tenir des livres de comptes
En novembre 1769, Salaré est bel et bien "avocat des communautés", puis intercesseur en avril 1770 entre l’Intendant De Fornets et les communautés.
Pendant l’épizootie de 1775-1776, Salaré est un conseiller municipal respecté dont la signature peut valoir de laissez-passer.
"Ils arrêteront pareillement tout habitant de la vallée qui ne serait pas muni de certificat de M Peyrafite, Nogué, Salaré � ?� »
En aout 1793, la commune souhaite clore toute action relative au procès entre feu Salaré et la présente commune. Salaré est donc décédé. Sa veuve Thérèse Salaré aidée par le citoyen Jacques Gradet obtient le règlement de cette « dette » reliquat de comptes des années 1754, 1755, 1757. Les sommes dues atteignent 700 livres� ?�en autres. Par contre, la veuve devra verser 72 livres aux citoyens Cumian, Horie, Hourie et Tarrieu ?
Salaré était à n’en pas douter un personnage haut en couleur et "d’humeur tracassière".
A son décès Jean Salaré semble avoir dicté ses dernières volontés notamment